vendredi 3 mai 2013

Je l’aime mon cœur mais il me fait peur...

Je l’aime mon cœur mais il me fait peur.
Il m’impose ses vertiges, ses terreurs, sa fureur,
Il me tient dans l’angoisse,
M’humilie comme une petite fille fautive.
Il parasite mon cerveau,
Il déforme mes artères,
Il cogne en moi, contre moi,
Et me laisse épuisée, dévastée par la peur.
Il hoquète, il se bat lui aussi, 
Contre les angoisses que ma tête lui envoie.

Je t’aime mon cœur mais tu me fais peur.
Alors libère-moi de cette peur et fais vite,
La détresse me ronge.
Demande à ma tête de se calmer,
A mes souvenirs de refluer…
Ce flot d’angoisse qui m’emporte, déconnecte-le.
Fais le taire, apaise mes artères.
Je ne veux plus être la petite fille en larmes dans le miroir.
Je ne veux plus pleurer après un mot d’espoir.
Je ne veux plus convulser de terreur le soir.

Il faut que tu t’apaises, il faut que tu m’apaises,
Ou...

jeudi 2 mai 2013

Merci mon coeur de t'être arrêté pour me permettre de vivre...

Je considère que chaque épreuve de ma vie est un atelier qui doit me permettre d'apprendre quelque chose de positif. Cette fois-ci j'ai cependant mis plusieurs jours avant de trouver comment positiver cet accident inquiétant : mon coeur ne voulait plus battre, ne voulait plus se battre. 

Moi qui ai survécu à tant de morts qui m'ont guettée tout au long de ma vie dans les aventures insensées que j’ai traversées, voilà que sur les trottoirs de Paris, pendant la nuit où il a tant neigé, après avoir vécu une épreuve douloureuse face à des méchants, des agressifs, des haineux, des salauds, des teigneux et des cons... je me suis écroulée.

Mais je suis encore là, puisque je vous écris. Alors ? Et bien mon cœur a décidé, en une ultime tentative pour me protéger de la mort, d’arrêter de battre. Vous allez me dire que cette phrase est aberrante. Que nenni ! Et je vais vous le prouver, ô vous lecteurs de peu de foi.

Il est communément admis qu’après un stress intense, le risque de faire une crise cardiaque est accru. Mais des chercheurs qui ont étudié le syndrome dit du « cœur brisé » se sont rendu compte que le Tako-Tsubo qui suit le choc émotionnel pouvait au contraire avoir un effet protecteur car il protègerait le cœur d’un véritable arrêt cardiaque.

Qui dit stress dit libération d’adrénaline. Et bien grâce au TT le corps inverserait l'effet de l'adrénaline. Au lieu de jouer son rôle de stimulateur du cœur, l'adrénaline réduirait au contraire le pouvoir de pompage de l'organe. Et ce changement serait opéré pour protéger le cœur d’une surexcitation.

Et bien que le syndrome du cœur brisé aboutisse à une insuffisance cardiaque aiguë, la plupart des patients se rétablissent complètement en quelques jours ou semaines. Alors que si le cœur avait subi le choc normal de l’adrénaline, ses tissus auraient été définitivement endommagés.

Donc, pour résumer, mon petit coeur unique et préféré tu t'es arrêté de battre pour me permettre de continuer à vivre. Et je t'en remercie. Et je vais profiter de ce sursis pour continuer à partager le bonheur d'être en vie avec mes enfants, mes amis et vous que je ne connais pas encore.

Et si je suis donc toujours en vie malgré les méchants, les agressifs, les haineux, les salauds les teigneux et les cons... et avec pour seules consignes de la faculté de me protéger d'eux, je vais faire de mon mieux. Pour me protéger d'eux. Et j'attends de vous que vous me donniez des recettes. Efficaces les recettes, please, efficaces!

Car je me rends compte tous les jours qu'ils est plus facile de faire un régime sans sel qu'un régime sans con!